Tracés
Une suite de poèmes courts. Lignes, marques, gestes laissés derrière soi.
i don't know if i should call these "poetry", forgive me for these "poems" are in french lmao.
Une suite de poèmes courts. Lignes, marques, gestes laissés derrière soi.
Un regard comme une arme. Silence chargé, violence douce.
TRACÉ #1 Elle trace le monde à son image, une héroïne qu’elle voudrait être. Sous la lueur bleue de l’écran, son cœur bat pour un visage qu’il ne voit pas. Il rit, il parle — et chaque mot devient couleur dans sa tête. Il ne sait pas qu’il est la flamme qui garde son art en vie. Quand la fatigue la brise, c’est son nom que son âme murmure. Elle bâtit un projet de ses cendres, où la lumière porte son regard. Lui ne saura peut-être jamais, combien sa simple existence la sauve. Mais dans chaque plan, chaque trait, il vit — sans le savoir. ————————— tracé 1# Elle trace le monde à son image, une héroïne qu’elle voudrait être. Sous la lueur bleue de l’écran, son cœur bat pour un visage qu’il ne voit pas (enfin si dcp). Il rit, il parle — et chaque mot devient couleur dans sa tête. Il ne sait pas qu’il est la flamme qui garde son art en vie. Quand la fatigue la brise, c’est son nom que son âme murmure. Elle bâtit un projet de ses cendres, où la lumière porte son regard. Lui ne saura peut-être jamais, combien sa simple existence la sauve. Mais dans chaque plan, chaque trait, il vit — sans le savoir. _________________________________________________________ tracé Il m’a dit de me reposer, que Dieu voyait l’effort, même quand moi je l’oublie. Ses phrases maladroites tenaient plus chaud que toutes mes couvertures. Il ne croyait pas être beau, mais sa bonté brillait d’une clarté tranquille. Entre deux fautes dans ses messages (pardon mdr), il glissait des vérités simples. « Garde la foi, t’es forte », je l’ai lu cent fois ce soir-là. Moi, je doutais de moi, pas de lui. Ses mots m’ont protégée sans qu’il le sache. Et quand je gribouille, parfois, je pense à ça — à sa manière de parler à Dieu pour deux, comme s’il voulait que je sois sauvée même si je ne demandais rien. _________________________________________________________ tracé 2# Il croit qu’elle est forte, inébranlable, mais son courage vient du vide qu’elle comble. Ce besoin d’être utile la consume, et pourtant, il l’embellit. Car s’il savait seulement, qu’elle cherche sa chaleur à travers ses mots, il comprendrait que protéger les autres, c’est sa manière à elle de survivre. ___________________________________________________________________ tracé #3 Il me sourit, parfois, quand je parle de mes projets. Je ne sais pas s’il y croit, ou s’il veut juste être doux. Ses mots sonnent sincères, mais légers — comme ceux qu’on dit pour ne pas blesser. Il se traite souvent de lourd, de trop, “pour rigoler” de tout ce que je ne vois même pas. ( Ses yeux, quand il ne doute pas, ont cette lumière qui me calme plus que ses compliments ) _________________________________________________________ Alors je peins nos ombres sous la pluie, lui tourné vers un horizon qu’il ignore, et moi derrière, à regarder son dos, en espérant qu’un jour, il voie ce que je vois. _________________________________________________________ tracé #4 Mais je ne peux plus ignorer que ta silhouette me rappelle l’autre CON LA, le passé collé à ta peau, la souffrance que tu ignores. Tu as sa taille ,sa corpulence, ses gestes, la même façon de te tenir dans l’ombre. Je voudrais ne voir que toi, mais mon esprit mélange vos contours. Revoir ne m’a pas délivrée, ça m’emprisonne autrement : chaque éclat me ramène en arrière, chaque sourire, chaque pas, un doute. Tu restes ma seule flamme, mais tes traits me hantent parfois. J’aimerais pouvoir te dire que je distingue enfin l’ami du fantôme. Pourtant, dans la clarté retrouvée, la peur garde le visage de l’autre.
Ses yeux sont deux revolvers noirs, chargés de nuit et de silence. Quand ils se posent, tout s’égare, le monde plie sous leur présence. Il porte des lunettes, qui rendent ses revolvers plus grands. Dans leurs verres brille la ruine douce des cœurs imprudents. Ses yeux tirent sans qu’il vise, une étincelle et tout s’incline. Je reste là, l’âme éprise, blessée d’un feu cristallin. Et moi, debout sous sa lumière, je sens la poudre et la chaleur. Le coup part, sans colère, il tire sans le savoir. Je tomberai, fière d'avoir eu la vision sur toi, Très beaux revolvers noirs, je les ai vus, moi, et j'ai choisi de brûler sous leur feu.